Le Clan Mac Ian est un sept de clan dont on estime l’apparition vers 1310.
Pour re situer l’époque, au Royaume de France, nous sommes sous le règne de Philippe le Bel et on brûle des templiers. En Angleterre, c’est Edouard II roi d’Angleterre depuis peu et seigneur d’Irlande.
Nous sommes en pleine première guerre d’indépendance écossaise.
Edouard II ne va pas tarder à prendre une bonne déculotté à Loudoun Hill face au roi d’Ecosse Robert Bruce, également roi depuis à peine 4 ans.
Pour résumer, les débuts de Robert sont compliqués en temps que roi et même futur roi d’Ecosse.
Entre les clans qui se rallient et ceux qui choisissent la couronne d’Angleterre, il sera presque un temps, un roi sans royaume. C’est ainsi que des clans comme les MacDougall s’opposent à lui pour des raisons intestines, mais il a en revanche le soutien des Mac Donald et en particulier d’Angus Og Mac Donald, que l’on peut qualifier de fidèle compagnon de la première heure.
C’est donc tout naturellement pour récompenser les fidèles de ceux qu’ils considèrent comme félon à l’Ecosse que Robert attribut en 1314 à Angus Og Mac Donald devenu seigneur des Iles, les terres de Glencoe dépossédant par la même les Mc Dougall.
Imaginez tout de même qu’Angus Og Mac Donald est marié à la fille de d’Alexandre Mac Dougall, le chef du clan Mac Dougall…
Angus Og Mac Donald a un fils dit batard, Iain Fraoch. Il lui offre cette terre hostile et difficile mais les Highlands ne sont elles pas qu’une terre difficile et hostile qu’il faut comprendre et maîtriser ?
Iain Fraoch fils d’Angus Og Mac Donald s’installe.
Il y fonde son sept de clan avec la naissance de ses enfant, lui fils de Mac Donald créé la branche des Mac Iain du clan Mac Donald de Glencoe.
Débutent 4 siècles d’une vie dure de labeur sur une terre que je nommais auparavant d’hostile, mais l’Ecossais est un homme de la lande, il s’est habitué à ce pays depuis bien des siècles déjà.
Les Mac Iain vivent de l’élevage des moutons et de l’exploitation de cette terre ingrate de la vallée de Coe.
L’élevage de mouton est pour ainsi dire une institution en Ecosse, c’est un animal qui broute la lande et s’adapte à des conditions de vie rude voir précaire. Ce qui en fait un animal de valeur dans ces contrées peu amènes…
Ils évoluent donc en tant que clan division du clan Mac Donald, ce qu’on appelle un “sept de clan”.
Mais la menace est au porte de la vallée et dès 1501, le clan Campbell voisin s’intéresse aux terres de MacIain… Le clan est sujet a des tensions, des accrochages réguliers. Les Ecossais sont des gens rudes, et les accrochages avec ce clan voisin finissent régulièrement par du sang versé sur fond de raid et vol de moutons…
C’est aussi dans ce contexte que souvent les clans ont des enfants qui se marient d’un clan à l’autre et il est commun que des clans qui s’opposent se retrouvent avec des cousins face à eux. C’est certainement dans ce contexte particulier que l’hospitalité de l’Ecossais prendra ces lettres de noblesse. En effet il n’est pas rare le soir dans la dureté particulière de ce pays d’accueillir à sa table celui qu’on passera peut être par le fil de l’épée le lendemain…
C’est à l’issue de cette matinée sanglante que quelques membres ayant survécu aux balles de fusils, aux lames des épées, à la famine et au froid de ce mois de février, s’éparpillent dans l’écosse, cherchant refuge dans les autres clans dont souvent les filles et les garçons sont issus avant mariage.
Ce n’est que 6 mois plus tard que la plupart des MacDonald de Glencoe sont autorisés à revenir sur leur terre. Toutefois le chef de clan MacIain particulièrement visés n’a pas survécu à ce jour de février… C’est pourquoi le clan est moribond et la lignée survit difficilement malgré la survie des fils…
On les retrouve en 1715 et en 1745 au côté de la maison Stuart pendant les révolutions Jacobites lors des batailles de Sheriffmuir et Prestonpans.
Aujourd’hui la branche est éteinte selon le clan MacDonald. La dernière membre identifiée des MacIain est Ellen Burns-Mac Donald. Celle là même qui en 1883 fait ériger la croix stèle en mémoire de ce funeste matin de février 1692.
Sans héritier identifié, le sept s’éteint en même temps que cette dernière…