Oui, ce point a pesé très certainement dans la balance, au début, mais il faut surtout considérer que ces actes ont été perpétués par un régiment de l’armée britannique, le régiment d’Argyll placé sous le commandement de Glenlyon et sur ordres explicites de Lord John Dalrymple.

C’est ce qui prévalu par la suite et l’enquête le démontra.

Les écossais ont une longue histoire et une aussi longue mémoire et ce massacre horrible ne fut jamais pardonné.

Ce massacre, fut en droit, un cas d’espèce particulier car jugé au-delà du simple meurtre ordinaire. L’horreur mèlée d’abjection et de dégout subsistent encore dans l’inconscient collectif de nos jours à l’évocation de cet événement.

Ce sera plus tard un argument très important, rappelé une cinquantaine d’années plus tard, pour un autre soulèvement jacobite qui lui aussi se terminera par un sinistre bain de sang sur la plaine de Culloden.

L’opprobre général fut jeté sur les auteurs et tous les instigateurs malgré une tentative de justification d’un descendant du capitaine Robert Campbell, (un mémoire en trois volumes ! ) .

Honte indélébile qui subsiste à travers les siècles.

Des générations d’enfants écossais, depuis plus de trois-cents ans, continuent à apprendre à « ne jamais faire confiance à un Campbell !

Aujourd’hui, à Glencoe village, on peut voir un monument à la mémoire des Mac Ian de Glencoe, érigé en août 1883 à la demande de la dernière de leur descendante directe Ellen Burns Mac Donald of Glencoe.

Ce monument a été réalisé par Alexander MacDonald and co d’Aberdeen en 1883. Sa conception est basée sur la croix élaborée de Gosforth.

Une cérémonie annuelle de dépôt de gerbes a lieu au monument en mémoire de toutes celles et de tous ceux qui sont tombés lors de ce massacre.